La maladie de Crohn n’affecterait pas seulement l’intestin mais aussi le cerveau, suggère une étude australienne publiée dans l'United European Gastroenterology Journal (UEGJ).
Daniel van Langenberg de l’université Victoria et ses collègues ont mené cette étude avec 49 personnes atteintes de la maladie (44 ans en moyenne) et 31 personnes en bonne santé. Celles atteintes de la maladie avaient des temps de réponse plus longs à des tests cognitifs.
Plus les symptômes de la maladie étaient importants, plus les temps de réponse étaient longs
Les temps de réponse étaient notamment plus lents que ceux évalués chez des personnes dépassant la limite légale d'alcoolémie (supérieure à 0,05 g/100 ml) dans des études précédentes de l'équipe de recherche.
Les résultats démontrent la présence d'un déficit cognitif léger chez les personnes atteintes de la maladie et confirment leurs plaintes fréquentes de difficultés de concentration, troubles de la pensée et pertes de mémoire. L'étude montre également qu'elles ont, en moyenne, un score de dépression plus élevé et une moins bonne qualité du sommeil, lesquels sont associés à un déficit cognitif plus sévère.
Ces résultats renforcent la notion que maladie de Crohn a des conséquences multi-systémiques et que son impact va bien au-delà du tube digestif, souligne le chercheur.
Ils sont en concordance avec ceux d'expériences qui ont montré que l'inflammation de l'intestin a pour conséquence une augmentation de l'activité inflammatoire de l'hippocampe du cerveau. Ce qui pourrait expliquer les temps de réponse plus lents observés dans l'étude.
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Psychomédia avec sources : SAGE, UEGJ.
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