Cette année, en réaction aux attentats, la Croix-Rouge française a introduit dans sa Caravane d'été une initiation à la pose d'un garrot et à la stabilisation des blessés pendant les minutes qui précèdent l'arrivée des services d'urgence.
« Arrêter une hémorragie doit se faire dans les premières secondes et la personne la plus à même de l'arrêter est celle qui est là où cela se produit
», a expliqué à l'AFP Mickaël Salgado, président départemental de la Croix-Rouge en Gironde.
On réalise un garrot improvisé « avec tout ce que l'on peut avoir sous la main : un morceau de tissu ou un foulard assez large et non élastique pour le bandage et, pour réaliser un tourniquet, qui va aider à comprimer le sang, les nerfs et les muscles, un morceau de bois, une cuillère, ou même une mini-pompe à vélo…
», explique Damien Moreau, responsable départemental de la formation.
« Le garrot doit se poser quelques centimètres au-dessus de la plaie. Si sa pose ne nécessite pas plus de 30 secondes, c'est un geste simple qui peut sauver une vie mais qui n'est pas anodin car une des conséquences est le risque d'amputation
» de la partie basse du membre privée de sang un long moment », souligne-t-il.
Un nœud simple avec un tissu aidera à limiter le rejet de sang mais n'est pas suffisant. Et effectuer une pression avec la main n'est réalisable que sur une personne à la fois, mais ne doit pas se pratiquer en cas de fracture ouverte ou de corps étranger, type éclat ou couteau planté dans un membre, explique le formateur.
Depuis 2007, indique Wikipédia, le garrot n'était plus enseigné au grand public. « En effet, il est rare qu'une hémorragie ne puisse être arrêtée par une simple compression directe ; d'autre part, la pose d'un garrot lorsqu'il n'est pas nécessaire représente un risque inutile pour la victime. Suite aux attentats de 2015, le garrot a refait son apparition dans les initiations au grand public.
»
Illustration: Wikipédia.
Psychomédia avec sources : Croix-Rouge : Carave d'été, France Soir (AFP), Wikipédia.
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