Le cuivre joue un rôle essentiel dans le métabolisme des graisses, selon une étude publiée dans la revue Nature Chemical Biology. Il est déjà connu que le cuivre est nécessaire pour former les globules rouges, absorber le fer, développer le tissu conjonctif et soutenir le système immunitaire.
La nouvelle étude montre que le cuivre est essentiel pour décomposer les cellules graisseuses de sorte qu'elles puissent être utilisées pour l'énergie, explique Chris Chang de l'Université of California à Berkeley.
« Le cuivre agit comme un régulateur. Plus il y a de cuivre, plus la graisse est décomposée.
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Des aliments riches en cuivre sont notamment les huîtres et autres crustacés, les légumes à feuilles vertes, les champignons, les graines, les noix et les haricots.
Selon le Food and Nutrition Board of the Institute of Medicine, rapporte le chercheur, l'apport quotidien moyen devrait être d'environ 700 microgrammes par jour. Seulement 25 % de la population américaine aurait un apport correspondant à cette recommandation. Le chercheur met toutefois en garde contre l'utilisation de compléments de cuivre à la suite des résultats de cette étude. Trop de cuivre peut mener à des déséquilibres d'autres minéraux essentiels, dont le zinc.
Chang et son équipe ont identifié les mécanismes impliquant le cuivre dans le métabolisme des graisses chez des souris ainsi qu'au moyen de cellules cultivées en laboratoire.
La connexion entre le cuivre et le métabolisme des graisses n'est pas tout à fait surprenante, souligne-t-il. Les chercheurs avaient découvert des indices de ce lien dans le domaine de l'élevage. Chez les bovins, les niveaux de cuivre dans l'alimentation affecteraient le niveau de gras dans la viande. Cet effet sur les dépôts de graisse était mentionné dans la littérature agricole sans que les mécanismes biochimiques de ce lien soient connus.
Chez l'humain, le cuivre se trouve en concentrations particulièrement élevées dans le cerveau. Des études récentes, dont celles dirigées par Chang, ont montré que le cuivre aide les cellules cérébrales à communiquer les unes avec les autres, en agissant comme inhibiteur (frein) quand il est temps que les signaux de neurones cessent.
Il serait utile que des études vérifient spécifiquement si une carence en cuivre est effectivement liée à l'obésité et aux maladies liées à l'obésité, note le chercheur.
Psychomédia avec sources : UC Berkeley, Nature Chemical Biology.
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