Québec restreindra le remboursement d'une des classes de médicaments les plus prescrites au Québec pour les assurés du régime public, rapporte Le Devoir. Il s'agit des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) qui sont des médicaments antiacides prescrits pour les reflux et divers malaises gastriques.
Près de 760 000 assurés du régime public prendraient ces médicaments, est-il rapporté.
Le but est d'« améliorer » l’usage de ces molécules souvent prescrites à tort et « atténuer la pression financière » sur le régime public d’assurance médicaments, écrit l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) dans un avis publié en mai.
Le ministère de la Santé, qui a commandé cet avis, compte en appliquer les recommandations d’ici quelques mois, selon les informations obtenues par Le Devoir.
Un usage de plus de 90 jours par an ne serait couvert que pour certains diagnostics précis ou si l’arrêt du médicament provoque un retour des symptômes plus de trois jours par semaine. Les utilisateurs actuels auraient de 6 à 12 mois de sursis avant que la mesure s’applique.
« Dans de nombreux cas, la prescription d’IPP est injustifiée », écrit l’INESSS. Les mesures précédentes, comme la rédaction d’un guide clinique, n’ont pas suffi à fléchir la tendance : de plus en plus de personnes se voient prescrire ces médicaments.
Plus de la moitié des personnes qui prenaient ces médicaments en 2014 le faisaient depuis plus de deux ans, alors qu’ils devraient être le plus souvent utilisés quelques semaines.
Psychomédia avec sources : Le Devoir, Inesss.
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