L’Agence française du médicament (ANSM) a publié une mise en garde à l'intention des professionnels de santé sur l’usage détourné des antinaupathiques (médicaments contre le mal des transports ou « mal de mer ») Mercalm et Nausicalm (diménhydrinate) ainsi que Nautamine (diphénydramine), notamment chez les adolescents.

En raison de cet usage détourné, Mercalm et Nausicalm ont été radiés de la liste des médicaments en accès libre dans les pharmacies, au même titre que Nautamine qui n’était pas inscrit sur cette liste. Ces trois médicaments ne sont pas soumis à une prescription médicale obligatoire.

La diphénhydramine (Nautamine) et le diménhydrinate (Mercalm, Nausicalm) sont des antihistaminiques H1 de première génération indiqués dans « la prévention et le traitement du mal des transports ». Nausicalm est également indiqué dans le « traitement symptomatique de courte durée des nausées et des vomissements non accompagnés de fièvre ».

Une enquête a mis en évidence des cas d’abus, de pharmacodépendance, de mésusage et d’usage détourné principalement chez des adolescents ou des jeunes adultes à des fins récréatives mais aussi chez des patients souffrant de troubles psychotiques ou ayant des antécédents d’abus et/ou de pharmacodépendance, rapporte l'ANSM.

« Des cas de syndromes de sevrage, de syndromes atropiniques (1), de troubles neurologiques (troubles de la mémoire, hallucinations, agitation, tremblements) et cardiaques (tachycardie, douleur thoracique), ayant parfois entraîné une hospitalisation, ont été rapportés dans ces contextes d’usage. »

(1) Le syndrome atropinique, aussi appelé syndrome anticholinergique, est « lié à une intoxication ici médicamenteuse, qui présente les symptômes suivants : bouche sèche, constipation, mydriase, troubles de l’accommodation, diminution de la sécrétion lacrymale, tachycardie, rétention urinaire, excitation, confusion mentale, hallucinations, hyperthermie, coma et dépression respiratoire », précise l'ANSM.

Psychomédia avec source : ANSM.
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