Santé Canada a confirmé, le 29 juillet, l'approbation de la pilule abortive Mifegymiso qui pourra être obtenue sur prescription d'un médecin. Elle peut être utilisée dans les premières semaines de la grossesse et permet d'éviter le recours à un avortement chirurgical.
Le médicament est déjà autorisé dans une soixantaine de pays, dont la France et la Chine depuis plus de 25 ans (1988) et les États-Unis depuis 15 ans (2000). Il figure sur la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Mifegymiso combine deux molécules, la mifépristone et le misoprostol. La mifépristone est un stéroïde synthétique qui inhibe l'action de la progestérone, induisant une fausse couche.
« C’est une excellente nouvelle pour les femmes canadiennes », s’est réjouie la Dre Édith Guilbert, médecin-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec dont les propos sont rapportés par Le Devoir.
Les risques de cette approche médicamenteuse sont très faibles, comme en atteste l’usage très répandu à travers le monde, souligne-t-elle. « Quand on compare avec les risques de l’accouchement, ils sont de 5 à 9 fois moindres », détaille-t-elle. Plusieurs femmes, dit-elle, préféreraient cette méthode, qui permet d’avorter dans l’intimité de sa maison et d’éviter l’anesthésie associée à l’avortement chirurgical. Les femmes continueront de pouvoir recourir à la méthode de leur choix.
« En France, la moitié des interruptions volontaires de grossesse sont effectuées de cette façon » et près du quart aux États-Unis, précise Le Devoir.
Le lancement commercial est prévu pour janvier 2016.
La pilule abortive est à ne pas confondre avec la pilule du lendemain.
Psychomédia avec sources : Linepharma (communiqué), Le Devoir, Radio-Canada.
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