La ville de Strasbourg a annoncé, le 12 juin, avoir mis en place un logiciel qui cartographie, quartier par quartier, l'exposition aux ondes électromagnétiques émises par les antennes-relais de téléphonie mobile, pour anticiper et limiter l'impact de nouvelles implantations d'antennes.
L'outil doit permettre d'identifier les points dits « atypiques » où l'exposition dépasse le seuil maximal de 7 volts/m convenu avec les associations. Une fois ces points identifiés, la ville entend diligenter des mesures qui seront réalisées par un organisme indépendant.
Le simulateur s'appuie sur les données des quelque 1.700 antennes-relais de l'Eurométropole.
Une vingtaine de points sensibles ont été identifiés ces derniers mois et vont faire l'objet de relevés. Dès qu'un point atypique est identifié, des mesures seront prises, indique la mairie.
Strasbourg, qui mettait déjà à disposition de ses habitants un « service personnalisé de consultation de l'exposition aux ondes électromagnétiques », entend désormais simplifier la procédure de demande d'information. « Tous les citoyens peuvent par un mail à leur élu ou avec une saisine de leur mairie de quartier demander quel est l'état de leur exposition aux ondes électromagnétiques ».
Depuis 2012, à Strasbourg tout projet d'implantation d'antenne est soumis à une commission spéciale de la ville. Les projets peuvent être amendés ou écartés en fonction de la présence de structures collectives dans la zone d'implantation envisagée, notamment les crèches, écoles et maisons de retraite.
L'utilisation d'un tel outil de cartographie est une première en France. Elle a vocation à s'étendre à tout le territoire car elle va dans le sens de la loi Abeille, « relative à la sobriété, à la transparence et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques », adoptée le 29 janvier 2015 et dont le texte avait été porté par le groupe EELV.
L’ANFR (l'agence nationale des fréquences) devra répertorier les endroits où l’exposition aux ondes est supérieure à la moyenne nationale. Les maires devront être prévenus de toute installation d’antennes-relais ou de dispositifs susceptibles de modifier le niveau des champs électromagnétiques.
Ailleurs en Europe, seule Bruxelles serait actuellement dotée d'un outil similaire.
Psychomédia avec sources : Le Parisien (AFP), Vie publique.
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