« Il n'existe pas de médicament modifiant l'évolution de l'arthrose », rappelle la revue Prescrire dans son numéro de juin 2015.
En France, mi-2015, divers médicaments « dits “antiarthrosiques” sont utilisés pour une soi-disant action symptomatique lente » (anti-arthrosiques symptomatiques d'action lente - AASAL). Ils sont à base :
- de chondroïtine (Chondrosulf ou autre),
- de diacéréine (Art 50 ou autre),
- de glucosamine (Voltaflex ou autre),
- d'insaponifiables d'avocat et de soja (Piasclédine).
« Ils sont autorisés, selon les médicaments, dans l'arthrose de la hanche ou du genou. Depuis mars 2015, ils ne sont plus remboursables par l'Assurance maladie. »
« En pratique, ces substances ne sont pas utiles pour les patients », résume Prescrire. « Il n'y a pas grand-chose à en attendre au-delà d'un effet placebo, ni sur les symptômes ni sur l'évolution de l'arthrose, si ce n'est des effets indésirables, par exemple : diarrhées, hémorragies digestives et hépatites avec la diacéréine ; hypersensibilités et hépatites avec la glucosamine. »
« Quand un médicament par voie orale paraît souhaitable » pour soulager les douleurs de l'arthrose, d'autres options sont à choisir : « le paracétamol en première ligne, et certains anti-inflammatoires non stéroïdiens tels l'ibuprofène (Brufen ou autre) ou le naproxène (Naprosyne ou autre). Ils ont une efficacité démontrée au-delà d'un effet placebo et un profil d'effets indésirables acceptable à condition de maîtriser leur posologie. »
Une étude récente, publiée dans le British Medical Journal, remettait toutefois en question l'efficacité du paracétamol (acétaminophène) pour le traitement de l'arthrose de la hanche ou du genou.
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Psychomédia avec source : Prescrire.
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