"Depuis quelque temps
", indique l'Office fédéral suisse de la santé publique (OFSP), dans un communiqué en date du 26 mars, "des hôpitaux et des cliniques privées suisses proposent des thérapies à base de cellules fraîches
".
"Ces offres sont particulièrement prisées des touristes en provenance de Chine, de Russie et du Moyen-Orient. Cependant, les produits utilisés ne sont pas autorisés et représentent un risque considérable pour la santé.
"
"Par « thérapie à base de cellules fraîches », précise l'OFSP, on entend au départ un type de traitement développé vers 1930 par le médecin suisse Paul Niehans et qui consiste à injecter dans les muscles d'êtres humains des cellules vivantes d'origine animale (généralement de fœtus ou de placenta de mouton) mélangées à une solution saline isotonique. Aujourd'hui, on utilise de plus en plus des cellules, des fragments ou des extraits de cellules congelés ou séchés, c'est-à-dire des préparations ne contenant pas de cellules vivantes.
"
Ces "traitements" prétendent revitaliser et rajeunir mais aussi traiter les migraines ou des maladies chroniques, voire comme thérapie alternative contre le cancer.
"L'efficacité de cette méthode n'est pas prouvée scientifiquement, mais les risques pour la santé ont cependant été démontrés. La thérapie à base de cellules fraîches peut en effet entraîner des allergies, des abcès au point d'injection ou des septicémies, voire transmettre des agents pathogènes de l'animal au patient
", indique l'OFSP.
"Les thérapies à base de cellules fraîches impliquant le recours à des cellules vivantes sont des xénotransplantations et, à ce titre, sont régies par la loi sur la transplantation. Elles nécessitent une autorisation de la part de l'OFSP. L'octroi de cette autorisation est soumis à des conditions strictes, qui visent à éviter tout risque de transmission d'agents pathogènes de l'animal au patient.
" Aucune autorisation de ce type n'a été délivrée en Suisse.
"Les produits ne contentant pas de cellules vivantes sont, quant à eux, classés comme médicaments et relèvent de la loi sur les produits thérapeutiques (LPTh).L'autorisation est délivrée uniquement si les exigences en matière de sécurité, d'efficacité et de qualité sont remplies. Jusqu'ici, ni l'OFSP ni Swissmedic n'ont octroyé d'autorisations de ce type.
"
Conjointement avec les cantons, l'OFSP et Swissmedic ont engagé des poursuites pénales contre certains prestataires de ces traitements.
Psychomédia avec sources: OFSP
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