La consommation de boissons gazeuses sucrées pourrait accélérer le vieillissement, indépendamment de son rôle dans l'obésité, selon une étude publiée dans l'American Journal of Public Health.
L'étude montre que les télomères, des segments qui protègent les extrémités des chromosomes (dans lesquels se trouve l'ADN) des cellules, sont plus courts chez les participants qui consomment le plus de ces boissons.
Des études précédentes, qui ont été récompensées par le prix Nobel de médecine 2009, ont montré que la longueur des télomères est liée à la longévité.
Des télomères courts ont été associés au développement des maladies chroniques du vieillissement, dont les maladies cardiaques, le diabète, et certains types de cancer. Ils sont associés à des dommages oxydatifs des tissus, l'inflammation et la résistance à l'insuline.
"La consommation régulière de boissons gazeuses sucrées pourrait influencer le développement de maladies, non seulement en exerçant une pression sur les mécanismes de contrôle métabolique des sucres, mais aussi par un vieillissement accéléré des cellules des tissus", expliquent les chercheurs.
Elissa Epel et Cindy Leung de l'Université de Californie à San Francisco ont, avec leurs collègues, mesuré les télomères de plus de 5,309 personnes âgées de 20 à 65 ans.
Les participants qui consommaient quotidiennement environ 600 ml de boissons gazeuses sucrées, ce qui était le cas d'environ un participant sur 5, présentaient un raccourcissement des télomères correspondant en moyenne à un vieillissement biologique additionnel de 4,6 ans.
Ce qui représente un effet comparable au tabagisme ou, en sens inverse, à l'exercice régulier, indiquent les chercheurs.
La consommation moyenne de soda sucré chez les participants était de 350 ml (environ une cannette).
Aucune association n'a été constatée entre la consommation de boissons gazeuses diète ou de boissons sucrées non gazeuses et la longueur des télomères.
Cette étude ne prouve pas que la corrélation observée est de cause à effet, bien qu'elle en suggère la possibilité, notent les chercheurs. Des études supplémentaires doivent être menées pour le vérifier.
Psychomédia avec sources: University of California, American Journal of Public Health
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