Il n’existe actuellement aucun médicament ou vaccin homologué contre le virus de l'Ebola qui frappe le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée et dernièrement le Nigeria, mais plusieurs options expérimentales sont en développement, indique l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Environ 40% des malades survivent à la maladie.
Les deux Américains infectés au Liberia, où ils travaillaient pour une organisation caritative et rapatriés aux Etats-Unis par avion sanitaire, ont été traités avec un anticorps expérimental, le ZMapp de la firme américaine Mapp Biopharmaceutical.
Le traitement ayant donné des résultats positifs, des experts ont demandé à l'OMS de l'utiliser à grande échelle et rapidement.
Par ailleurs, l'agence américaine des médicaments (FDA) a partiellement levé des restrictions sur un autre traitement expérimental, le TKM-Ebola de la société canadienne Tekmira qui vise le matériel génétique du virus, ouvrant potentiellement la voie à une utilisation pour combattre l'épidémie en Afrique.
Les essais sur des singes ont montré une efficacité de 100% contre le virus, indique Tedmira. Mais un essai initial chez des volontaires en santé a été arrêté par la FDA le mois dernier parce que des effets secondaires ont été observés, rapporte le New York Times. Dans le contexte de l'épidémie, la FDA autorise maintenant son utilisation pour traiter les personnes atteintes du virus.
Mais un essai clinique dans le cadre de l'épidémie pourrait prendre plusieurs mois étant données les difficultés techniques à produire suffisamment de doses.
"Que faire face à cette situation d'urgence?
", résume Le Figaro. "Peut-on administrer à toute une population un traitement qui n'a jamais été testé sur l'homme et dont on ne connaît pas l'efficacité, ni même l'innocuité? Si oui, qui pourra en bénéficier, sachant que les laboratoires ne pourront pas en produire suffisamment pour tout le monde?
"
Ces questions d'éthique seront débattues par une quinzaine d'experts internationaux réunis lors d'une téléconférence lundi prochain, à la demande de l'OMS.
Psychomédia avec sources: OMS, New York Times, Le Figaro, Le Devoir (AFP).
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