En France, un arrêté ministériel, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier, interdit plusieurs colorants utilisés dans les encres de tatouage.
Publié en mars à la demande de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), il interdit "pour des raisons de sécurité" 59 colorants sur 153 utilisés dans les produits cosmétiques et dans les encres de tatouage.
L'ANSM indique n'avoir "pas de données suffisantes à ce stade pour s'assurer de l’innocuité" de ces colorants.
Même si les colorants incriminés sont interdits, souligne Mme Cécile Vaugelade, directrice adjointe de la direction des dispositifs médicaux thérapeutiques et des cosmétiques à l'ANSM, les tatoueurs disposeront encore de "27 colorants rouges, 13 blancs, 13 oranges, 12 jaunes, 6 noirs, 3 violets et 3 bruns" autorisés. Le blanc, le noir, le gris, le vert et le bleu ne sont pas concernés par la nouvelle législation, rapporte Le Figaro.
En janvier 2013, le Syndicat national des dermatologues et vénéréologues (Sndv) estimait dans un communiqué que les encres de tatouage sont dangereuses car elles contiennent notamment des métaux toxiques (tels que l'aluminium, le cobalt, le chrome, le cuivre, le fer, le mercure, le nickel) ainsi que des types d'hydrocarbures dont "la plupart sont cancérigènes". Il alertait sur les risques de réactions allergiques et les risques liés aux problèmes de peau préexistants tels que le psoriasis, le vitiligo ou la sarcoïdose en recommandant aux personnes qui en souffrent de ne pas se faire tatouer.
Avec cet arrêté, les tatoueurs disent craindre pour leur profession.
Psychomédia avec sources: Le Parisien (AFP), Le Figaro.
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