L’association de consommateurs française UFC Que-Choisir "invite les parents à réfléchir à deux fois
" avant de recourir aux lingettes et laits de toilette pour bébés "plutôt qu’à la solution la plus sûre
": l’eau et le savon rincé.
Les lingettes sont saturées "de molécules allergisantes, d’antibactériens ou d’antioxydants, toxiques voir perturbateurs endocriniens
", s'indigne l’association. Ces substances "risquent d’être d’autant plus nocives que certaines d’entre elles, suspectées d’être des perturbateurs endocriniens, pourraient agir aux stades précoces du développement de l’enfant.
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L’association a constaté l’omniprésence de ces substances toxiques dans 32 produits sur 34, soit 26 lingettes sur 27 et 6 laits de toilette sur 7:
Seuls 2 produits sur 34 sont exempts des substances recherchées (1) : les lingettes ‘Natural caresse’ de ‘Bébé Cadum’ et le lait de toilette ‘Natessance’.
Des allergènes ont été retrouvés en quantités significatives dans 12 lingettes et 2 laits de toilettes, avec un record pour les lingettes ‘Eco de Naty’ qui en contiennent 700 fois plus que les concurrents les moins chargés !
Le phénoxyéthanol, un conservateur aux effets toxiques pour le foie et suspectés pour le système reproducteur et le développement, est présent dans 14 lingettes (par ex. Mixa, Pampers, Carrefour Baby …) et 3 laits de toilette (par ex. Mixa Bébé).
6 lingettes (par ex. Carrefour Baby, Top Budget-Intermarché …) contiennent des parabènes à longue chaîne, conservateurs suspectés d’être des perturbateurs endocriniens interférant avec le système hormonal.
Les lingettes "cumulent les facteurs de risque : elles sont appliquées plusieurs fois par jour sur une peau de bébé souvent irritée. Pire, l’absence de rinçage après application a pour effet de prolonger le temps de pénétration.
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S’agissant par exemple du phénoxyéthanol, l'ANSM a recommandé de limiter à 0,4% la concentration dans les produits pour les moins de trois ans et de le bannir dans les produits destinés au siège. Or, si la moitié des produits testés en contiennent, un quart en renferment plus de 0,4%, avec un record de 0,9% pour les lingettes ‘Klorane’. "Cette concentration est rendue possible par le laxisme de la réglementation européenne. En effet, ignorant les avis d’experts, celle-ci fixe une valeur maximale à 1% quel que soit l’usage !
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Les parents ne peuvent se fier aux mentions faussement rassurantes des étiquetages ; "Ainsi, les mentions du type «hypoallergénique» ou «Testé sous contrôle dermatologique» dont s’affublent les lingettes de ‘Leclerc’ ou ‘Pampers’ sont d’autant plus mal venues qu’elles recèlent des quantités significatives d’allergènes.
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UFC Que Choisir presse la Commission européenne de renforcer la réglementation pour les produits destinés aux jeunes enfants et exige des fabricants qu’ils éliminent ces composés, "ce qui est parfaitement possible au vu des deux produits testés qui en sont exempts
".
(1) Propyl et butylparaben, phenoxyethanol, methylisothiazolinone et methylchloroisothiazolinone, ainsi que les vingt-six molécules allergènes dont l’étiquetage est obligatoire selon la réglementation européenne dès 10 ppm (mg/kg) dans les produits non rincés.
Psychomédia avec source: UFC Que Choisir.
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