Trois personnes atteintes d'une myofasciite à macrophages qu'elles associent à l'aluminium qui sert d'adjuvant dans les vaccins, ont porté plainte jeudi 11 juillet afin que, "toute la lumière soit faite sur le dysfonctionnement des instances sanitaires
".
Des membres de l'Association Entraide aux Malades de Myofasciite à Macrophages (E3M), qui font une grève de la faim et sont installés devant le ministère de la Santé depuis le 5 juin, réclament que le seul vaccin sans adjuvant aluminique, le DTPolio, soit remis sur le marché.
Commercialisé pendant plus de 30 ans, le vaccin a été suspendu en 2008 en raison d’une "hausse importante d’effets indésirables
", déclarait Sanofi. Mais, pour l'association, les vaccins avec adjuvant à l'aluminium comporte aussi des effets secondaires indésirables graves.
La maladie a été décrite en 1998 dans The Lancet par le Pr Romain Ghérardi. Elle est caractérisée par une fatigue chronique, des douleurs musculaires et articulaires diffuses et des troubles de la concentration et du sommeil. Chez une majorité de personnes, ces particules d'aluminium sont rapidement éliminées de l'organisme mais chez certaines personnes prédisposées, elles s'accumulent jusqu'à migrer dans le cerveau où elles deviennent neurotoxiques.
Par ailleurs, le tribunal administratif de Pau a donné raison cette semaine à une infirmière qui estimait souffrir de la maladie en lien avec les administrations successives de vaccins obligatoires dans le cadre de sa profession.
En novembre 2012, le conseil d’État a aussi reconnu, un lien de cause à effet entre l’aluminium du vaccin contre l’hépatite B et la myofasciite à macrophages chez un agent de la ville de Paris.
L'UFC Que-Choisir et le Réseau Environnement Santé (RES) demandent aussi que soient remis sur le marché des vaccins ne comportant pas de sels d’aluminium. Lors de la campagne présidentielle, rappellait UFC Que Choisir en novembre dernier, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, s’était engagée en faveur du choix pour les familles de faire vacciner leurs enfants avec des produits sans sels d’aluminium. En juillet 2012, la ministre a saisi l’Agence du médicament (ANSM).
Photo : E3M sur Facebook
Psychomédia avec sources: Le Nouvel Observateur, Le Parisien.
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