Souvent prescrits sur de longues durées pour soulager les douleurs chroniques comme celles de l’arthrose par exemple, les anti-inflammatoires non-stéroïdiens ibuprofène (noms commerciaux Advil, Nurofen…) et diclofénac peuvent avoir des effets secondaires cardiaques, selon une étude publiée dans le journal médical The Lancet.
Colin Baigent de l’Université d’Oxford et ses collègues ont analysé les données concernant 353 000 personnes qui avaient des prescriptions de fortes doses d’anti-inflammatoires, soit 150 mg diclofenac ou 2,400 mg d’ibuprofène par jour.
Sur une année de traitement, chez 1000 personnes prenant quotidiennement ces médicaments, il y aurait 3 cas supplémentaires d’infarctus, 4 cas de maladie coronarienne et un décès, sans compter les nombreux ulcères.
Un autre anti-inflammatoire non-stéroïdien, le naproxène, comportait moins de risque cardiaque mais un plus grand risque de saignement lié aux ulcères, montre l'étude. L'aspirine n'était pas inclue dans l'étude. Elle est connue pour réduire les risques cardiaques.
Le risque accru constaté est comparable à celui associé aux antidouleur de la classe des inhibiteurs de la Cox-2 qui incluent Celebrex de Pfizer ainsi que Arcoxia et Vioxx de Merck. Vioxx a été retiré en 2004 après que des études aient montré qu'il était lié à des attaques cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux.
Les gens qui prennent ces médicaments sur le long terme devraient en parler à leur médecin, suggèrent les chercheurs.
Psychomédia avec source: Bloomberg.
Tous droits réservés.