La Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale (DRSP) estime, dans un « avis préliminaire
», que « les effets sur la santé liés à la présence de nickel sont réels
».
La semaine dernière, était confirmé par le ministère de l'Environnement, que les poussières de nickel proviennent bel et bien des activités de transbordement de l'entreprise Arrimage du Saint-Laurent, située au port de Québec.
Chez des personnes en bonne santé, indique la DRSP, les concentrations de nickel dans l’air pourraient favoriser le développement de problèmes d’allergie, d’asthme et de dermatite de contact. De plus, les personnes hypersensibles ou ayant déjà une allergie au nickel, pourraient développer de l'asthme, associé ou non à des rhinites et de l’urticaire.
L’effet le plus fréquent est la dermatite de contact. « Entre 10 % et 20 % de la population est sensibilisée au nickel et pourrait présenter des réactions de type allergique lorsqu’exposée à ce métal
», précise-t-elle.
« Quant aux personnes hypersensibles ou allergiques, la présence de nickel dans l’air ambiant pourrait les sensibiliser et ainsi augmenter le risque de développer d’autres allergies et de l’asthme.
»
En ce qui concerne des effets à plus long terme, « des seuils sécuritaires sont également fixés quant aux effets comme la bronchite chronique, la fibrose pulmonaire et l’atteinte des fonctions respiratoires ainsi que pour le cancer du poumon
».
Selon le ministère du Développement durable et de l’Environnement (MDDEFP), la moyenne de nickel dans le secteur évalué dépasse de 4,4 fois la norme du Règlement sur l'assainissement de l'atmosphère pour la période du 2 avril 2010 au 28 mars 2012, indique le communiqué de la DRSP. Cela fait 15 ans que le seuil acceptable de nickel dans l'air de Limoilou est dépassé, a fait remarquer le directeur de la DRSP, le Dr François Desbiens, dans son point de presse.
Néanmoins, le risque de cancer demeurerait faible, selon le directeur de la DRSP, le Dr François Desbiens : « Il faut que l'exposition ait vraiment duré une longue période de temps pour amener l'apparition d'un cancer
» (de l'ordre de 70 ans), dit-il.
De son côté, l'Initiative citoyenne de vigilance du Port de Québec invite les citoyens à une rencontre publique d'information, dimanche le 28 avril, sur les impacts des activités au Port de Québec. Véronique Lalande et Louis Duchesne, qui sont les citoyens qui ont alerté la population sur la présence de ces poussières de nickel, y feront une présentation qui sera suivie d'échanges.
Psychomédia avec source : DRSP (communiqué), Radio-Canada. Tous droits réservés