Des médecins britanniques mettent en garde, dans une lettre publiée dans la revue médicale The Lancet, contre les risques d'ingestion par les enfants de petits aimants de plus en plus présents dans de nombreux jouets.
Le problème concerne surtout un type d'aimant fait de néodymium qui a des propriétés magnétiques très puissantes.
Ces aimants sont utilisés dans les jeux de construction et de plus en plus dans les jouets en général, précise WebMD. Ils peuvent parfois se détacher facilement dans des jouets de mauvaise qualité.
Anil Thomas George et Sandeep Motiwale du Queen's Medical College (Université de Nottingham) font état d'une augmentation des complications intestinales, nécessitant des interventions chirurgicales, chez des enfants ayant ingéré des aimants.
Un seul aimant ingéré passe généralement à travers le système digestif sans causer de dommage, disent-ils. Mais lorsque plusieurs aimants sont ingérés, ou un aimant avec une autre pièce métallique, ils peuvent s'attirer (avec une force allant jusqu'à 1300 G), tordre les intestins et provoquer un blocage ou encore comprimer l'intestin et entraîner une fistulisation et une perforation. Non traités, ces problèmes peuvent conduire à des complications très sévères.
Les accidents surviennent souvent quand les jouets destinés aux enfants plus vieux se retrouvent à la disposition d'enfants plus jeunes, mentionnent les chercheurs.
Des mises en garde américaines et canadiennes avaient déjà été émises dans les dernières années après des accidents qui ont eu des conséquences graves.
Plusieurs mises en garde ont également été émises concernant les piles boutons (petites batteries) que peuvent contenir certains jouets ou objets à la disposition des enfants. Elles peuvent entraîner non seulement une asphyxie mais aussi générer un courant électrique et libérer des substances chimiques pouvant endommager gravement les tissus en moins de deux heures. Si un enfant avale une pile, il s'agit d'une urgence immédiate.
Très grave danger de l'ingestion de piles bouton : 1 200 visites aux urgences chaque année en France
Psychomédia avec source: The Lancet, WebMD. Tous droits réservés.