L'Institut national du cancer (INCa) a rendu public ce lundi un rapport portant sur l'intérêt du bronzage en cabine pour la stimulation de la production de vitamine D afin de prévenir les cancers non cutanés.
La source principale de vitamine D est une réponse au niveau de la peau à l'exposition aux rayons UVB du soleil.
Lors d’une telle exposition, la production de vitamine D atteint très rapidement un plateau, indique l'INCa. Ainsi, des expositions prolongées n’augmentent pas davantage le taux de vitamine D. Pour une personne à peau claire, une exposition au soleil de midi, 5 à 10 minutes, 2 à 3 fois par semaine, des avant-bras et du visage, serait suffisante pour produire la vitamine D nécessaire à l’organisme.
Certaines études, menées avec de petits nombres de participants, établissent un lien entre la production de vitamine D et l'exposition aux UV artificiels. Mais 5 des 6 études analysées présentent des conflits d’intérêts. Celle qui n'en présente pas constate un lien entre de courtes sessions répétées d’exposition aux rayons artificiels et une augmentation du niveau sanguin de vitamine D (25-OH-D) et ce d’autant plus que le niveau d’UVB est élevé. Malgré cela, les auteurs de cette étude concluent que l’utilisation des UV artificiels ne peut être recommandée comme source de vitamine D étant donné leurs propriétés cancérogènes à long terme et la fréquence des effets secondaires observés à court terme.
Par ailleurs, relève l'INCa, aucune de ces études n’a été menée sur des appareils correspondant aux limitations de rayonnement imposées en France (limitation des UVB à 1,5 % du rayonnement UV total).
En juin dernier, l'Association canadienne de dermatologie indiquait que les lits de bronzage ne permettent pas la production de vitamine D, puisqu'ils émettent surtout des rayons UVA, tandis que ce sont les rayons UVB qui stimulent la production de vitamine D.
Qu'est-ce que les vitamines D, D2 et D3 ?
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