Deux études récemment publiées suggèrent qu'une alimentation se rapprochant du régime méditerranéen (ou crétois) pourrait favoriser la fertilité.
Une étude espagnole, publiée dans la revue Fertility and Sterility montre que les femmes dont l'alimentation se rapproche le plus du régime méditerranéen, ont moins fréquemment des problèmes de fertilité que celles dont l'alimentation diverge le plus de ce régime qui inclut beaucoup de fruits, légumes, poisson et grains entiers.
Estefanía Toledo et ses collègues de l'Université de Navarre ont mené cette étude avec 500 femmes ayant des problèmes de fertilité et plus de 1600 femmes du même âge ayant au moins un enfant.
17% de celles dont l'alimentation se rapprochait du régime méditerranéen rapportaient avoir de la difficulté à devenir enceinte comparativement à 26% de celles dont l'alimentation divergeait le plus.
Des études précédentes ont montré un lien entre la résistance à l'insuline, qui entraîne une moins bonne absorption du sucre sanguin par les cellules, et l'ovulation, indiquent les chercheurs.
Une autre étude, présentée au congrès de l'American Society of Reproductive Medicine montre un lien entre le régime méditerranéen et la fertilité masculine.
Allan Pacey de l'Université de Sheffield et ses collègues ont mené cette étude avec 180 hommes âgés de 18 à 22 ans qui ont tenu un journal de leur alimentation pendant plusieurs mois, montre un lien entre l'alimentation et la qualité du sperme.
Ceux qui consommaient plus de poissons, de fruits, de légumes et de grains entiers, et moins de fritures, de viandes transformées, de pâtisseries, etc. présentent une mobilité du sperme plus élevée de 11%. Ceux qui consommaient beaucoup de gras trans avaient le sperme de moins bonne qualité, et cela même pour les hommes de poids normal et sportifs.
ces deux études, observationnelles et non expérimentales, ne montrent toutefois pas que les liens observés représente une causalité, d'autres facteurs pouvant les expliquer. Les études doivent se poursuivre pour vérifier l’hypothèse de cette causalité.
Psychomédia avec sources: The telegraph, Science Daily. Tous droits réservés.