Une nouvelle campagne du ministère de la Santé français sur la contraception s’adresse aux femmes de 20 à 35 ans sous contraceptif oral afin d'informer sur l'existence d'autres moyens de contraception qui peuvent être mieux adaptés au mode de vie.
La pilule doit se prendre tous les jours à heure fixe. Les pilules microdosées ne permettent qu'un retard de 2 ou 3 heures avant de perdre leur efficacité. En cas d'oubli fréquent, souligne la campagne, d'autres moyens pourraient être mieux adaptés.
70% des femmes entre 15 et 35 ans sous contraception utilisent la pilule (79% des 15-19 ans et 83% des 20-24 ans). Le stérilet (dispositif intra utérin ou DIU) est la méthode la plus utilisée à partir de 45 ans.
La campagne vise aussi les médecins qui ont tendance à prescrire la pilule de façon automatique. Concernant le stérilet, par exemple, de nombreux gynécologues refusent de le poser chez les femmes n'ayant pas eu d'enfant bien que cette pratique soit reconnue depuis 2004 par l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES), rapporte Le Figaro. Une telle prédominance de la pilule comme moyen de contraception est une particularité française, souligne le dossier de presse de la campagne.
"Les femmes doivent choisir leur contraception, et ne pas laisser les médecins avoir le dernier mot. Cela est pourtant trop souvent le cas par manque d'information sur le sujet
", déplore Gaëlle-Marie Zimmermann responsable du site ZoneZeroGene, consacré à la sexualité, dont les propos sont rapportés par Le Figaro.
Alors que le ministère souligne le risque de l'oubli associé à la pilule, plusieurs pourraient souhaiter adopter d'autres moyens de contraception que la pilule pour éviter les risques d'effets secondaires indésirables associés aux hormones qui constituent la pilule. Des études suggèrent aussi un impact négatif de ces hormones sur la fonction sexuelle.
Site Choisir sa contraception du ministère de la santé français.
Illustration : Méthodes de contraception (stérilisation, stérilet, pilule, autres méthodes) les plus utilisées dans quelques pays en 2000. Nation Unies. Source: Ministère de la santé.