Le travail de nuit affecterait la santé cardiovasculaire, selon une étude présentée au Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire 2011. Joan Tranmer a mené cette étude avec 227 femmes, âgées de 22 à 66 ans, travaillant de nuit dans deux hôpitaux canadiens. Les 5 facteurs de risque associés au syndrome métabolique étaient étudiés: obésité abdominale (selon le tour de taille), hypertension, glycémie élevée, taux élevé de triglycérides et faible de cholestérol HDL (bon cholestérol).
17 % étaient atteintes de syndrome métabolique et présentaient au moins trois des facteurs de risque, 38 % faisaient de l'hypertension et 60 % avaient un tour de taille supérieur à 80 cm (31,5 pouces). L'obésité abdominale, mentionnent la chercheuse, est fortement liée au risque de développer une maladie du cœur ou un accident vasculaire cérébral (AVC), d'être atteint d'hypertension, d'un taux élevé de cholestérol ou de diabète de type 2.
Les femmes de plus de 45 ans qui avaient atteint la ménopause et travaillé en quarts de travail pendant plus de 6 ans et celles travaillant actuellement soit en quarts de 12 heures ou en rotation de quarts étaient plus à risque de présenter un syndrome métabolique.
Le syndrome métabolique était observé chez 8 % de celles qui travaillaient en quarts depuis moins de 6 ans, chez 18 % de celles qui travaillaient en quarts depuis 6 à 15 ans et chez 74 % de celles qui travaillaient en quarts depuis plus de 15 ans. L'effet de la combinaison d'un âge plus avancé et du travail de quart suscite des inquiétudes, commentent les chercheurs.
La chercheuse attribue hypothétiquement l'effet néfaste du travail de nuit aux perturbations des rythmes biologiques du sommeil, de l'alimentation et de l'activité physique.
Psychomédia avec source: Fondation des maladies du coeur du Canada. Tous droits réservés.