Les services de pédiatrie et de réanimation de l'hôpital de Rambouillet (Yvelines) ont été équipés de robinetterie, poignées, mains courantes, barres de lits, plateaux roulants, prises électriques, etc. en cuivre et alliages de cuivre, un matériau qui a des propriétés antibactériennes. L'hôpital espère ainsi diminuer la transmission de bactéries multirésistantes et d’infections contagieuses, comme la bronchiolite et la gastro-entérite, rapportent Le Figaro et France Soir.
Des études ont déjà montré en laboratoire que les bactéries les plus résistantes, telles que les staphylocoques, placées sur des surfaces en cuivre sont rapidement détruites. Les ions de cuivre en surface sont intégrés dans le métabolisme des bactéries et conduisent à la formation de molécules qui perturbent leur respiration.
Quelques hôpitaux à travers le monde ont ensuite testé des équipements de cuivre. Notamment, à l'hôpital de Southampton (Angleterre) en 2007, des équipements de cuivre présentaient au moins 90% moins de germes pathogènes que ceux en inox qu'ils remplaçaient. Aux États-Unis, l'installation d'équipements en cuivre dans trois services de soins intensifs a réduit de 40 à 70% le taux d'infections nosocomiales, a montré une étude du Dr Michael Schmidt présentée en juillet dernier à la Conférence Internationale sur la Prévention et le Contrôle des Infections
L’aspect esthétique suscite toutefois quelques interrogations, rapporte France Soir. En s’oxydant, le cuivre prend une teinte terne, qui peut donner l’impression que le matériau est usé ou taché. Mais il continue à détruire les bactéries à 99,9 %, explique Olivier Tissot, directeur du Centre d’information du cuivre et promoteur de cette expérimentation.
En France, les infections nosocomiales, dites associées aux soins, sont la principale cause d’évènements indésirables chez les personnes hospitalisées et contribueraient à 2,8% des décès hospitaliers (4.200 décès par an), rapportait le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire (InVS) en avril dernier.
Si l’expérience de l'hôpital s’avère concluante, les instigateurs du projet suggèrent que des équipements de cuivre soient installés dans les écoles ou les transports en commun.
Illustration: source Le Figaro