Un nombre croissant d'étudiants utilisent des médicaments stimulants, tels que le Ritalin (méthylphénidate) et Strattera (atomoxétine) normalement utilisés pour le traitement du déficit d'attention et de l'hyperactivité (TDAH), dans le but d'améliorer leurs performances académiques.
Entre 5% et 35% des étudiants dans les universités canadiennes prendraient ainsi ces médicaments selon des estimations.
Dans un éditorial publié le 6 septembre dans le Journal de l'Association médicale canadienne, le chercheur Paul Hébert et ses collègues pressent les universités d'agir pour mieux protéger les jeunes des dangers de cette consommation et les éduquer à ce sujet.
Les étudiants qui utilisent des stimulants ont l'impression d’obtenir de meilleurs résultats grâce à une capacité d'attention et une vigilance accrues mais, écrivent les auteurs, il s'agit d'un mythe. La grande majorité des études ne montre pas d'amélioration cognitive avec l'utilisation de stimulants comparativement à un placebo chez des personnes en santé.
Et, la plupart des étudiants ne semblent pas conscients des effets secondaires potentiels associés aux stimulants. Ces derniers incluent la mort, l'hypertension et les arythmies potentiellement mortelles, les surdoses graves, la dépendance et la dépression.
Une overdose résulte en effets comparables à ceux observés avec l'utilisation d'amphétamines et de cocaïne, incluant l'hypertension grave, l'hyperpyrexie (augmentation extrême de la température corporelle), la tachycardie, l'agitation sévère et la psychose.
Les universités devraient notamment lancer des campagnes d'information sur les mythes et les risques des médicaments stimulants utilisés par des personnes en santé sans supervision médicale.
Psychomédia avec source: Canadian Medical Association Journal
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