Les allergologues du Centre Hospitalier Lyon Sud (CHLS) mettent en garde contre les tatouages au henné noir.
La grande longévité de ces derniers et leur coloration noire les rendent plus populaires que le henné classique, inoffensif. Ce dernier est un mélange réalisé avec une poudre produite à partir des feuilles d'un arbre d'Afrique, le lawsonia inermis, et de l'huile.
Mais les tatoueurs choisissent parfois, pour obtenir une teinte plus foncée et augmenter la longévité du tatouage, d’ajouter, de façon illégale, de la paraphenylènediamine (un produit utilisé pour la teinture de cheveux), qui peut provoquer de graves réactions allergiques.
Neuf jours en moyenne après le tatouage, quand le dessin s'est pratiquement estompé, les premiers symptômes de réaction allergique peuvent apparaitre (démangeaisons, sensations de brûlure, rougeurs ou cloques). Ces réactions peuvent être limitées à la zone tatouée mais elles peuvent aussi s'étendre à la zone avoisinante voire à tout le corps.
« A plus long terme, ces réactions peuvent laisser des cicatrices indélébiles et s'accompagner d'allergies croisées, notamment à des teintures capillaires, des caoutchoucs teintées, certains médicaments, des colorants vestimentaires, soulignent les Hôpitaux de Lyon.
Pour un tatouage temporaire, conseille les allergologues du CHLS, exigez que le mélange de henné naturel (poudre verte) et d’huile soit préparé devant vous, sans ajout d’autre ingrédient. Vous vérifierez ainsi que la préparation obtenue est de couleur orangée et non pas noire.
En 2009, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) mettait en garde contre les risques d'eczéma allergique de contact et de polysensibilisation associé au henné noir. Ces réactions, indiquait l'agence, "peuvent être violentes et nécessitent parfois une intervention médicale urgente voire une hospitalisation".
Psychomédia avec source: Centre Hospitalier Lyon Sud
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