Quelques semaines d'une consommation modérée de boissons sucrées suffisent pour avoir des effets nocifs augmentant les risques de diabète et de maladies cardiovasculaires chez des jeunes personnes en santé, selon une étude publiée dans l'American Journal of Clinical Nutrition.
Les boissons sucrées font non seulement prendre du poids mais altèrent le métabolisme du glucose et des lipides (les gras) et favorisent l'inflammation.
Le nutritionniste Kaspar Berneis de l'Université de Zurich et ses collègues ont analysé les effets de la consommation de boissons sucrées chez 29 hommes en bonne santé, âgés de 20 à 50 ans. Ils étaient assignés au hasard à prendre 3 boissons de 200 ml contenant des sucres ajoutés (fructose, glucose ou saccharose) à différentes concentrations (40 et 80 mg) tous les jours pendant 3 semaines.
Après 3 semaines, la glycémie (taux de sucre dans le sang), un facteur de risque du diabète, et les niveaux de réactine-C, un marqueur d'inflammation, étaient augmentés. Chez ceux qui prenaient du fructose, le volume des particules de cholestérol LDL était diminué, les rendant plus susceptibles de s'accumuler dans les artères (artériosclérose) et le tour de taille était plus augmenté que chez ceux qui prenaient du glucose. Dans le groupe recevant du glucose, les niveaux de l'hormone de l'appétit leptine étaient augmentés.
Le fructose de source naturelle comme les fruits et légumes est sain, rappelle le chercheur. Mais lorsqu'il est ajouté comme additif dans les boissons, il atteint souvent des doses qui nuisent à la santé.
Une étude publiée en 2010 (voir lien plus bas) montrait que le fructose, que les boissons sucrées contiennent souvent en grande quantité, fait prendre plus de poids que le glucose car, en raison du processus de fabrication du sirop de maïs, les molécules de fructose sont libres et non liées, prêtes pour l'absorption et l'utilisation par l'organisme.
Pour qui souhaite maigrir, couper les boissons avec sucre ajouté, devrait faire partie des premières mesures à prendre, conseillent plusieurs spécialistes. Une étude américaine montrait que cette mesure couperait environ 230 calories par jour chez les enfants et adolescents, ce qui se traduirait par quelques kilos en moins en relativement peu de temps.
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