Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’Institut national de veille sanitaire (InVS) publie un dossier sur la fécondation in vitro en France. Il rapporte notamment une étude portant sur 6 507 couples ayant réalisé une première fécondation in vitro (FIV) entre 2000 et 2002. Les femmes étaient alors âgées en moyenne de 33 ans et les hommes de 36.
La FIV a permis à 41 % d'entre eux de devenir parents. Pour près de la moitié (51 %) de ces derniers, la première tentative a réussi; 26 % ont dû attendre la seconde intervention, 13 % la troisième FIV et 10 % la quatrième. Le délai moyen était de 5 ans entre la naissance de l’enfant et les premières demandes d’assistance médicale à la procréation (AMP). Dans l'ensemble, après un cycle de fécondation in vitro, le taux de grossesse est de 15%.
Pour ce qui est des 59 % qui ne sont pas devenus parents grâce à la FIV, 35 % d'entre eux ont interrompu le traitement après la première expérience infructueuse, 28 % après la seconde et 18 % après la troisième; 19 % seulement se sont détournés de la FIV après les 4 tentatives infructueuses prises en charge par l’assurance maladie.
Les chercheurs ont réussi à retrouver et à interroger 1 100 de ces couples qui ne sont pas devenus parents avec la FIV:
Près de la moitié (49 %) d'entre eux avaient réussi par d'autres moyens à être parents:
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- 26 % des femmes ont tenté d’autres traitements, permettant à 47 % d’entre elles de devenir enceintes;
- 19 % ont adopté un enfant dans un délai de 8 ans après la première demande d’AMP;
- 18 % ont conçu naturellement dans un délai de 6 ans en moyenne.
Dans l'ensemble, selon ces résultats, 8 ans après le début de la démarche, 70 % des couples seraient devenus parents que ce soit par ce moyen, un autre moyen médical, naturellement ou en adoptant. Des chiffres à moduler, comme le note Le Figaro, car une proportion importante de couples a été perdue de vue (absence de réponse, déménagement, ...). L'échantillon ayant répondu à l'enquête risque fort de ne pas être représentatif de l'ensemble.
Chez les couples toujours ensembles et qui n’avaient pu avoir d’enfants, 35 % indiquaient toujours poursuivre leur but mais seulement 3 % grâce à des traitements médicaux.
En 2008, 2,4% des enfants sont nés après procréation médicalement assistée en France, soit 20.136 naissances.
Psychomédia avec sources: Le Figaro, Journal international de Médecine, BEH.
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