Santé Canada a élargi l'autorisation du controversé et très coûteux vaccin Gardasil contre le virus du papillome humain (VPH) pour les femmes de 26 à 45 ans. Gardasil, commercialisé par le laboratoire Merck, a été homologué en 2006. Il était jusqu'à maintenant autorisé pour les femmes et les hommes de 9 à 26 ans. Au Québec, il n'est offert gratuitement qu'aux filles de 18 ans et moins.
Le Gardasil serait efficace pour prévenir le cancer du col de l'utérus, les cancers de la vulve et du vagin, les lésions précancéreuses et les verrues génitales causées par le virus du papillome humain (VPH).
Quelques mois après son homologation, le gouvernement fédéral a créé une réserve de 300 millions $ dans son budget de 2007 pour que les provinces adoptent un programme de vaccination universelle. Une décision que plusieurs ont jugé incompréhensible.
Un article du prestigieux New England Journal of Medicine affirmait en 2008 qu'il manquait de preuves pour juger de l'efficacité des vaccins contre le cancer du col de l'utérus.
Selon Abby Lippman professeur d'épidémiologie à l'Université McGill, il manque d'études indépendantes, crédibles et complètes pour juger de la sécurité et de l'efficacité du vaccin, rapportait Le Devoir en 2009. Et, la durée précise de la protection n'est pas connue.
Selon Lydya Assayag, directrice du Réseau québécois d'action pour la santé des femmes, que rapportait Le Devoir: «Pour prendre leur décision, les parents doivent avoir accès à une information détaillée sur les avantages et les inconvénients du vaccin. Actuellement, ce n'est pas le cas. La brochure d'information du ministère de la Santé et des Services sociaux qu'on remet aux parents est loin d'être complète. Par exemple, elle dit que de 70 % à 80 % des gens seront infectés au moins une fois dans leur vie par le VPH, mais elle ne précise pas que 90 % de ces personnes élimineront naturellement le virus.»
En France, le Gardasil fait l'objet d'une surveillance renforcée par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) en raison d'un risque potentiel de survenue de maladies auto-immunes et un risque lié à une exposition pendant la grossesse.
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