La Haute autorité française de santé (HAS) a rendu public, le 8 avril, un avis dans lequel elle conclut que les techniques de lyse adipocytaire (communément appelée lipolyse, lipotomie ou lipodissolution) pour le traitement de la cellulite sont dangereuses. Elle a réalisé une étude suite à des cas de complications et d'infections graves qui ont été rapportés. Un décret interdisant ces techniques sera publié dans les prochains jours, a indiqué le ministère de la Santé.
Ces techniques anticellulite bénéficient de l’engouement pour les traitements amincissants présentés comme des traitements non-chirurgicaux, moins invasifs et moins onéreux que la chirurgie esthétique (par ex. la liposuccion).
Ces techniques visent la destruction des cellules graisseuses par rupture ou par solubilisation de la membrane de la cellule adipeuse. Elles ne sont pas associées à une aspiration de la graisse et sont réservées à de petites surfaces graisseuses, précise la HAS.
La destruction des cellules graisseuses peut être effectuée avec des techniques non invasives, utilisant des agents physiques externes tels que radiofréquence, laser, infrarouges, ultrasons focalisés et des techniques invasives avec introduction d’un agent chimique et/ou thermique dans le tissu adipeux.
Les techniques jugée dangereuses ou potentiellement dangereuses sont celles utilisant :
- des agents physiques externes comme des ultrasons, le laser, les infrarouges ou encore la radiofréquence (suspicion de danger grave);
- des injections de solutions hypo-osmolaires (danger grave);
- des injections de produits lipolytiques (phosphatidylcholine et/ou déoxycholate de sodium) (danger grave);
- des injections de mélanges mésothérapeutiques (danger grave);
- la carboxythérapie (danger grave);
- du laser transcutané, sans aspiration (danger grave).
Selon l'Association Le Lien, indique le rapport, les victimes en général ne connaissent pas les techniques et n’ont pas été informées des conséquences potentielles.
- Le rapport de la HAS expose de façon détaillée les effets secondaires indésirables associés aux différentes techniques ainsi que les avis émis par les autorités de santé de différents pays et organisations professionnelles.
Psychomédia avec sources: HAS, Le Parisien
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