En France, un enfant sur 440 développe un cancer avant l'âge de 15 ans selon une étude publiée cette semaine par l'Institut de veille sanitaire (InVS). Une estimation basée pour la première fois sur un enregistrement national de qualité, indique l'InVS (1).
Selon une analyse des données pour la période 2000 -2004, les cancers pédiatriques les plus fréquents sont les leucémies (29 %), les tumeurs du cerveau (23 %), les lymphomes (12 %) et les neuroblastomes (tumeurs extra-crâniennes du système nerveux) (8 %).
La moitié de ces cancers survient avant l'âge de 5 ans. Leur incidence est légèrement plus élevée chez les garçons.
Ces taux sont proches de ceux des autres pays industrialisés mais plus élevés que ceux publiés par les registres régionaux français pour la période de 1990-1999. Une augmentation possiblement explicable par « l'amélioration de la méthodologie d’enregistrement, voire une amélioration des techniques diagnostiques pour les tumeurs cérébrales notamment », bien qu'une réelle augmentation d’incidence ne puisse être écartée, indique l’InVS.
L'augmentation concerne particulièrement les tumeurs du système nerveux central (36,2 comparativement 29,1 cas par million). Une augmentation en concordance avec celles constatées en Europe et aux États-Unis qui peuvent être expliquées en partie par l’amélioration des techniques diagnostiques. Elle concerne également les tumeurs de la thyroïde dont l’incidence est passée de 1,1 à 1,9 cas par million.
Y a-t-il une augmentation réelle des cas de cancer de l'enfant ? Une analyse des données pour la période 2005-1010 ne pourrait-elle pas apporter des éléments de réponse ?
Le Registre national des hémopathies malignes de l’enfant et le Registre national des tumeurs solides de l’enfant sur lesquels se base cette étude démontrent qu’ils sont à même de remplir leur principale mission de santé publique en assurant la surveillance nationale des cancers de l’enfant, conclut l'InVS dans son rapport. (Surveillance à distance considérant le délai considérable entre l'enregistrement des données et la publication de cette analyse, ndlr). Ces registres publieront prochainement les premiers chiffres de survie des cancers de l’enfant et pourront concourir à l’évaluation de la prise en charge. Ils contribuent par ailleurs au programme de recherche étiologique (recherche des causes et facteurs) dont l’objectif est d’identifier de nouvelles cibles de prévention des cancers de l’enfant.
(1) Les données proviennent du Registre national des hémopathies malignes de l’enfant et le Registre national des tumeurs solides de l’enfant.
Psychomédia avec source : InVS.
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