Françoise Clavel-Chapelon, de l'Institut national de la santé et de la recherche scientifique (Inserm), et ses collègues ont analysé les données concernant 636 femmes ayant développé un cancer du sein.
Très peu de femmes avaient un taux sanguin de vitamine D adéquat : 75% n’atteignaient pas la valeur de 30 ng/mL.
Le risque de cancer du sein était diminué de 25% chez celles se situant dans le tiers ayant les concentrations les plus élevées de vitamine D3 comparativement à celles se situant dans le tiers ayant les concentrations les plus faibles. Aucune association n’a été mise en évidence entre le taux de calcium et le risque de cancer du sein.
Des essais cliniques avec différentes doses de vitamine D sont nécessaires pour confirmer le bénéfice de la vitamine D sur le cancer du sein, indique la chercheuse.
Pour maintenir une concentration en vitamine D au dessus de 30 ng/mL, en admettant un taux de 10 ng/mL chez des femmes sédentaires peu exposées au soleil, une prise quotidienne de 2000 UI de vitamine D serait nécessaire, ce qui correspond à 10 fois les recommandations actuelles de l’Afssa, précise-t-elle.
Alternativement, 12 minutes d’exposition au soleil sur 50% de la peau, un jour de grand beau temps, équivalent à une prise de 3000 UI. Mais une telle exposition n'est pas adaptée aux personnes vivant en France qui ne produisent que peu (ou pas du tout) de vitamine D durant l’hiver.
Ces arguments devraient encourager les agences de santé à soutenir les études interventionnelles portant sur l'impact d'une fortification en vitamine D de certains aliments, considère la chercheuse.
Psychomédia avec source: Inserm
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