Le Dr Batist et Martine Puts, chercheure en soins infirmiers, ont suivi 112 personnes de plus de 65 ans (70 % de femmes) qui venaient de recevoir un diagnostic de cancer (du sein, du poumon, colorectal, du système lymphatique ou des os). Ils ont mené des entrevues sur un an et analysé la liste de leurs médicaments.
Sur une échelle de trois — «gérable», «préférable d'éviter» et «à éviter absolument» —, la moitié des interactions identifiées se situaient aux deux niveaux les plus préoccupants. Et c'est sans compter les produits naturels, précise le Dr Batist.
Des résultats similaires pourraient être constatés dans différents hôpitaux de la province, que ce soit dans les cas de cancer ou d'autres maladies, considère le chercheur.
À peine 12 % des interactions potentielles signalées impliquaient directement un médicament contre le cancer, la plupart concernant plutôt des problèmes dans le reste du cocktail pharmaceutique destiné à soulager des effets secondaires ou à contrôler une autre maladie (hypertension, diabète, haut taux de cholestérol, ostéoporose).
«Le problème, c'est la communication», signale le Dr Batist. En oncologie, «on prescrit des médicaments qui peuvent interagir avec ceux prescrits par un autre médecin» sans le savoir, dit-il. Des prescriptions à leur tour traitées par des pharmaciens différents à l'hôpital et à la maison. « (...) Ce serait important que tout le monde soit branché sur le même système.»
Pour Martine Puts, le travail d'équipe entre médecins, pharmaciens et infirmières est primordial pour suivre les patients âgés et réagir rapidement en cas d'interaction médicamenteuse.
Psychomédia avec source: Le Devoir
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