David E. Harrison et ses collègues des universités de Washington et du Michigan ainsi que du Jackson Laboratory ont mené des expériences sur 2000 souris, les nourrissant avec des aliments qui contenaient de la rapamycine.
La rapamycine inhibe la protéine mTOR dans les lymphocytes T du système immunitaire. Le bloquage de cette dernière est déjà connu pour prolonger la vie de certaines espèces : levure, mouches ou nématodes. Cet effet vient d'être montré pour une première fois chez un mammifère.
Les chercheurs ne savent pas par quels processus la rapamycine exerce cet effet anti-âge. Il est possible que ce soit en stoppant les tumeurs plutôt qu'en retardant le processus de vieillissement en général.
Ce médicament ne peut être testé pour augmenter l'espérance de vie chez l’être humain. Son utilisation poserait des problèmes en raison de ses propriétés immunodépressives qui rendent potentiellement plus sensible aux infections. Une dose normale de rapamycine chez l'homme se situe entre 2 et 5 mg par jour, ce qui est bien en dessous de celle administrée aux souris.
Cela prendra au moins 10 ans avant que cette découverte puisse éventuellement conduire à des médicaments qui prolongent l'espérance de vie humaine, considère Richard E. Miller de l'Université du Michigan, coauteur. "Pour l'instant,dit-il, je ne crois pas qu'il y ait quelque preuve qu'il y ait quelque médicament qui ralentisse le vieillissement".
Psychomédia avec sources : New Yor Times, Le Nouvel Observateur, Le Monde.
Tous droits réservés.