Une grande proportion de la population manque de connaissances de base sur l'anatomie humaine, selon une étude réalisée avec des personnes suivant des traitements pour des organes spécifiques et des personnes en santé.

Les répondants étaient souvent incapables d'identifier la localisation d'organes importants, même quand ils étaient en cours de traitement pour des maladies touchant ces organes.

Moins de la moitié (47 %) pouvaient situer correctement le cœur et moins d'un tiers (31 %) pouvaient situer les poumons. Mais 85 % situaient correctement les intestins et 80 %, la vessie.

John Weinman de l'université King's College London et ses collègues ont mené cette enquête avec 722 participants dont 133 étaient en santé.

Même ceux qui recevaient un traitement pour une maladie concernant un organe étaient nombreux à ne pouvoir localiser ce dernier. Plus que la moitié des participants avec un problème rénal ne situaient pas correctement les reins comparativement à 70 % de la population générale. Mais 75 % des personnes traitées pour le foie savaient situer l'organe comparativement à 46 % de la population générale.

Il n'y avait pas de différence significative dans les résultats entre les hommes et les femmes.

Les connaissances en anatomie ne se seraient pas améliorées depuis une quarantaine années où la même enquête avait été réalisée.

"Nous pensions que les améliorations dans l'éducation, l'accent mis par les médias sur des sujets de santé et l'accès croissant à internet comme source d'information médicale auraient amené une amélioration des connaissances anatomiques. Mais il s'avère qu'il n'y a pas eu d'amélioration significative", commente Weinman.

Ces résultats révèlent des problèmes potentiels dans la communication médecin-patient, relèvent les auteurs, avec des effets indésirables potentiels sur le diagnostic et les résultats de traitement.

Illustration : Un exemple des questions auxquelles devaient répondre les participants. Source : BioMed Central (BBC)

Psychomédia avec source :BBC
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