Selon une étude danoise, publiée dans le British Medical Journal, les traitements contre l'infertilité n'augmenteraient pas le risque de cancer de l'ovaire.

Les médicaments inducteurs d'ovulation sont utilisés pour les problèmes d'infertilité attribués à un trouble de l'ovulation (anovulation ou dysovulation) afin de stimuler la production d'ovules par les ovaires. Des petites études menées dans les années 1990 avaient suggéré qu'ils pouvaient entraîner une augmentation du risque de cancer de l'ovaire.

La récente étude est la plus grande et la plus systématique à date. Menée par l'équipe d'Allan Jensen de la Société danoise contre le cancer, elle a porté sur 54.362 femmes ayant consulté les centres de fertilité danois entre 1963 et 1998. L'effet de quatre traitements a été étudié: le clomifène (Clomid, Serophene), les hormones gonadotropines (ou gonadotrophines); les gonadotrophines chorioniques, et l'hormone libératrice de gonadotropine.

Les résultats ne montrent pas d'association entre ces médicaments et le risque de cancer de l'ovaire. Ils devront toutefois être confirmés dans les prochaines années car la plupart des participantes n'ont pas encore atteint 60 ans, âge où survient le plus fréquemment le cancer de l'ovaire. Elles étaient âgées en moyenne de 47 ans lors du suivi. Selon le Pr Jensen, ces résultats sont encourageants car s'il y avait une forte association entre ces traitements et le cancer de l'ovaire, une augmentation du nombre de cas serait déjà présente.

Des résultats précédents impliquant les mêmes participantes ne montraient aucun lien entre ces médicaments et un risque accru de cancer du sein.

Psychomédia avec source:
WebMD