Selon cette enquête, il se produirait chaque année, entre 350.000 et 450.000 événements indésirables graves pendant une hospitalisation, c’est-à-dire des événements susceptibles d’entraîner un décès, un handicap ou une prolongation de l’hospitalisation.
Pour Frank Debouck, secrétaire général d’Air France Consulting, une filiale de conseil et d’ingénierie d’Air France qui accompagne une trentaine d’établissements de soins dans le domaine de l’accident médicamenteux, l'organisation des hôpitaux est moyenâgeuse, rapporte Le Point. "Les transmissions d’informations d’un professionnel à un autre ne sont pas assurées, sécurisées, optimisées. L’essentiel des erreurs vient de là."
Selon l’étude Eneis, les produits de santé, dont les médicaments, sont la deuxième cause d’accident lors de l’hospitalisation (26,7 %).
Le secteur où se produisent la majorité de ces événements (48,9 %), c’est la chirurgie. Les "erreurs de réalisation" sont suivies des opérations trop tardives, puis des mauvaises indications opératoires. Enfin, "les infections liées aux soins concernent 24,1 % des cas": dans ce domaine, 4200 patients décèdent chaque année d’infections nosocomiales.
De son côté, la Fédération hospitalière de France (FHF), en se basant sur des chiffres de la Société hospitalière d’assurances mutuelles (SHAM), indique un nombre d’accidents médicaux indemnisés en 2007, qui mettent en cause la responsabilité de l’hôpital, d’environ 1250, soit 1,5 pour 100.000 hospitalisations, rapporte le journal La Croix.
Et l’Observatoire des risques médicaux, a recensé, en 2006 dans les hôpitaux et cliniques, 77 décès imputables à une faute.
(1) "Etude nationale sur les événements indésirables graves liés aux soins, études et résultats", Direction de la recherche des études de l’évaluation et des statistiques (Dress), ministère de la santé, mai 2005.
Psychomédia avec sources:Le Point, Le Figaro, La Croix