Plusieurs ONG écologistes dont Greenpeace et le réseau PAN Europe (Pesticide Action Network) ont dénoncé jeudi les nouvelles normes européennes en matière de pesticides dans les aliments, qui doivent entrer en vigueur le 1er septembre et menacent selon eux la santé publique.
Le nouveau règlement vise à harmoniser dans l'UE les plafonds autorisés pour la présence de résidus de pesticides dans les aliments.
Les nouvelles normes remplaceront les seuils légaux actuels de chaque pays. Selon les associations de protection de l’environnement, l'UE s'étant basée sur les limites nationales les plus laxistes, les nouvelles normes devraient entraîner une augmentation importante des limites existantes.
L'ONG néerlandaise Natuur en Milieu et le réseau PAN Europe, auquel appartient notamment l'association française MDRGF (Mouvement pour le droit et le respect des générations futures), intentent un procès à la Commission.
D'après une étude par Greenpeace et l'ONG environnementale autrichienne Global 2000, plusieurs centaines de limites maximales en résidus deviennent désormais dangereuses pour les consommateurs, et ce au regard même des normes et méthodes d'analyses fixées par l'UE.
En Autriche par exemple, les taux autorisés seront relevés pour 65% des pesticides utilisés, pour certains jusqu'à 1000 fois, alors qu'ils seront abaissés pour 4% seulement.
En particulier, la consommation de pommes, poires, raisins, tomates et poivrons pourrait désormais poser des risques pour la santé des enfants", selon les associations.
"La Commission n'a pas rempli son obligation de fixer des limites légales les plus basses possibles", estime Elliott Cannell, coordinateur de PAN Europe.
"Elle n'a pas non plus évalué les effets cumulatifs des pesticides sur la santé humaine", selon François Veillerette, président du MDRGF, justifiant ainsi l'action en justice menée par Natuur en Milieu et PAN Europe.
PsychoMédia avec sources:
Romandie
Actu-environnement.com