L'Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail (Afsset) a publié le 31 mars son rapport « Impacts sanitaires du bruit généré par les éoliennes ».
Dans son rapport « Le retentissement du fonctionnement des éoliennes sur la santé de l'homme » du 14 mars 2006, l'Académie nationale de médecine recommandait l'implantation des éoliennes à une distance minimale de 1500 mètres des habitations, pour les machines de puissance supérieure à 2,5 MW.
L'Afsset a été chargée en juin 2006 par les ministères en charge de la santé et de l'environnement d'analyser les préconisations de l'Académie. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a été sollicitée pour contribuer à ce rapport.
L'état des lieux national et mondial de la filière éolienne réalisé par l'Afsset montre que la France dispose d'une des réglementations les plus protectrices pour les riverains (décret 2006-1099 du 31 août 2006 relatif à la lutte contre les bruits de voisinage), affirme le rapport.
Bien qu'il n'y ait pas de machine d'une puissance supérieure à 2,5 MW pour le moment en France, les niveaux de bruit générés par les éoliennes déjà installées de puissance inférieure ont été évalués au moyen de campagnes de mesures et de modélisations.
« Il apparaît, conclut l'Afsset, que les émissions sonores des éoliennes ne génèrent pas de conséquences sanitaires directes sur l'appareil auditif.
Aucune donnée sanitaire disponible ne permet d'observer des effets liés à l'exposition aux basses fréquences et aux infrasons générés par ces machines. A l'intérieur des habitations, fenêtres fermées, on ne recense pas de nuisances - ou leurs conséquences sont peu probables au vu du niveau des bruits perçus.
En ce qui concerne l'exposition extérieure, les émissions sonores des éoliennes peuvent être à l'origine d'une gêne, mais on remarque que la perception d'un inconfort est souvent liée à une perception négative des éoliennes dans le paysage. »
Dans la mesure où la propagation des bruits dépend de nombreux paramètres, locaux comme la topographie, la couverture végétale et les conditions climatiques, le groupe de travail préconise plutôt d'évaluer au cas par cas la distance d'implantation adéquate permettant de ne pas générer de nuisance sonore pour les riverains des futures éoliennes plutôt que de définir une distance d'installation unique entre les parcs éoliens et les habitations.