La majorité des enfants atteints d'une déficience physique attendent de 3 à 36 mois avant de recevoir un premier rendez-vous avec un professionnel de la réadaptation. Les parents sont abandonnés à leur sort pour s'occuper de leurs enfants en attendant les services. De plus, il se passe souvent plusieurs mois entre les périodes de traitement, ce qui fait que certains enfants perdent leur motivation à faire leurs exercices.
La pédiatre Dominique Cousineau, chef du Centre de développement du CHU Sainte-Justine, souligne l'importance de suivre les enfants dès leur plus jeune âge. « La littérature scientifique a largement démontré qu'il est important d'agir précocement dans la vie d'un enfant afin de permettre un développement maximal de ses capacités. La période de 0 à 4 ans est particulièrement critique dans le développement. Il est donc évident qu'une attente de 36 mois est inacceptable dans ce domaine. »
"Il devient de plus en plus inconfortable et éthiquement discutable pour des équipes d'évaluation comme celle du CHU Sainte-Justine de faire des diagnostics précoces de troubles importants du développement chez de très jeunes enfants, de recommander des soins en réadaptation qu'on sait nécessaires pour améliorer leur condition et du même souffle d'annoncer que plusieurs mois, voire des années, s'écouleront avant la prise en charge", selon Dre Cousineau.
Ces enfants ont besoin d'une kyrielle de services professionnels comme la physiothérapie, l'ergothérapie, l'orthophonie, l'audiologie et la psychologie. Ces traitements visent à donner un maximum d'autonomie aux enfants et à leur permettre de s'intégrer le mieux possible dans leur milieu.
Pour plusieurs enfants, une stimulation globale retardée implique un retard des acquisitions et une diminution souvent permanente des capacités selon Dre Diane Bonin, pédiatre de l'hôpital Pierre-Le Gardeur.
Sources:
Radio-Canada
canada.com
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