La rentrée des classes a lieu lundi en Suisse. Contrairement à la France, il n’est pas question de fermer les écoles pour prévenir la propagation de la grippe A (H1N1). Le Département de l’instruction publique (DIP) concentrera son action à renforcer les mesures d’hygiène.
Les enseignants transmettront aux élèves un message de prévention qui tient en trois points: se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon; utiliser un mouchoir jetable pour se moucher, éternuer ou tousser, puis s’en débarrasser et se laver les mains; ne pas cracher. Une campagne d’affichage dans et aux alentours des écoles rappelleront ces recommandations.
D’une part, des solutions hydro-alcooliques désinfectantes pour les mains seront mises à disposition des élèves du Cycle et du postobligatoire. Dans ces établissements, contrairement à ceux du primaire, les toilettes sont souvent rares, vétustes et sales, constate le DIP. Et plusieurs classes ne disposent pas de lavabos. Près de 25.000 bouteilles seront mises en circulation au moment du pic pandémique. Le lavage des mains devra alors être systématique, à l'arrivée le matin et l’après-midi ainsi qu’à la fin des grandes récréations, indique le conseiller d’Etat, Charles Beer.
D’autre part, la vaccination contre la grippe saisonnière sera anticipée. Elle sera proposée dès la mi-septembre. «Cela évitera que quelqu’un contracte en même temps la grippe saisonnière et la grippe A (H1N1). Cette situation pourrait favoriser la mutation de cette dernière», indique Claire-Anne Wyler, directrice adjointe du Service de santé de la jeunesse.
Enfin, «il est important que les élèves malades ne se rendent pas en classe», avertit Charles Beer. Le cas échéant, les maîtres renverront chez eux ceux affichant des symptômes grippaux, après les avoir équipés d’un masque. Le DIP recommande d’attendre vingt-quatre heures après la disparition des symptômes pour retourner à l’école.
Un courrier pour les parents sera remis aux élèves à la rentrée. Il rappellera les mesures d’hygiène et les recommandations sanitaires décidées par le canton.
La possibilité de fermeture d'établissements est une extrémité "très hypothétique", indique Charles Beer. "Il faut éviter de paralyser tout le canton sous l’effet de la panique, et risquer ainsi de causer des dommages biens supérieurs à la nuisance du virus". Si plusieurs maîtres sont grippés, beaucoup d’élèves le seront aussi. L’Etat prévoit alors de regrouper les classes pour continuer à assurer l’éducation des élèves valides. La situation sera évaluée de cas en cas par le médecin cantonal. Et la décision finale reviendra toujours au Conseil d’Etat.
Psychomédia avec source:
Tribune de Genève