La campagne "Octobre rose" est centrée cette année en France sur le dépistage organisé du cancer du sein visant les femmes de 50 à 74 ans.
Le cancer du sein est toujours la première cause de mortalité par cancer chez les femmes. En France, il représente 36,7% de l'ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme.
Selon l'Institut national du cancer (INCa), près de 50.000 nouveaux cas ont été diagnostiqués en 2005 et près de 12.000 décès ont été liés à ce cancer. Entre 1980 et 2000, le nombre de nouveaux cas a presque doublé. Le taux global de survie 5 ans après le diagnostic est de 85%.
Le plan cancer prévoit un programme de dépistage organisé du cancer du sein, qui permet à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans de bénéficier, tous les deux ans, d'une mammographie prise en charge à 100 % par l'Assurance Maladie sans avance de frais.
Les femmes concernées reçoivent une invitation par courrier à se rendre dans un des cabinets de radiologie qui font partie du programme. Leurs mammographies seront soumises à une deuxième lecture de vérification, qui, selon l'INCa, permet de dépister près de 7% de cancers en plus.
Si au moins 70% des femmes concernées y participaient, la mortalité pourrait baisser de près de 30%, selon l'INCa. En 2005-2006, le taux de participation n’était que de 47% en France et encore plus faible à Paris : 26,8%. Certaines choisissent plutôt le dépistage individuel qui n'offre cependant pas de deuxième lecture.
Le dépistage précoce permet de traiter le cancer alors qu'il est peu développé. Les cancers "in situ", première étape de la maladie, se guérissent dans 98 % des cas. À ce stade, le cancer demeure une maladie locale, sans risque d'atteinte ganglionnaire ni d'évolution métastatique. Le dépistage précoce permet d'éviter dans les trois quarts des cas une ablation, toujours synonyme de traumatisme physique et psychologique.