Ce trouble est caractérisé par un contrôle réduit du comportement de jeu, une priorité excessive accordée au jeu de sorte qu'il l'emporte sur les autres intérêts et activités quotidiennes et la poursuite du comportement de jeu malgré des conséquences négatives.
Les associations qui se joignent à cet appel incluent notamment l'International Software Federation of Europe (ISFE), l'Entertainment Software Association (ESA) américaine et les associations de plusieurs pays dont le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie, le Brésil, la Corée, l'Afrique du Sud.
Elles s'appuient sur un article à paraître en mars dans le Journal of Behavioral Addictions. L'article, intitulé « A weak scientific basis for gaming disorder: Let us err on the side of caution » (Une base scientifique faible pour le trouble du jeu vidéo : restons du côté de la prudence), est signé par Antonius van Rooij de l'Institut Trimbos (Pays-Bas) et 35 collègues, notamment des universités d’Oxford, Johns-Hopkins, de Stockholm et de Sydney.
Ces auteurs soulignent le risque d'abus d'un tel diagnostic ainsi que la nécessité d'une meilleure démarcation du sujet, incluant : une meilleure justification pour l'accent mis sur le jeu en particulier par rapport à un concept plus général de dépendance comportementale ; l'exploration d'autres approches que l'addiction pour expliquer le comportement ; et l'exploration d'approches cliniques qui traitent en premier lieu des problèmes potentiellement sous-jacents tels que l'humeur dépressive ou l'anxiété sociale.
L'OMS propose de classer le « trouble du jeu vidéo » (« gaming disorder ») parmi les « troubles dus à des comportements d'addiction » qui incluent aussi le « trouble de jeu d'argent
» (« gambling disorder ») déjà présent dans la CIM-10.
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Critères diagnostiques du "trouble du jeu vidéo" introduit par l'OMS dans la CIM-11
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TEST : Pourriez-vous être atteint du « trouble du jeu vidéo » ?
Psychomédia avec sources : ESA (press release), ISFE (press release), PsyPreprints.
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