Chaque nouvel attentat peut avoir un grand impact sur les victimes d'attentats précédents dont certaines vivent dans la crainte permanente de revivre de tels événements, souligne, dans Le Monde, le professeur Thierry Baubet, responsable de la cellule d’urgence médico-psychologique de Seine-Saint-Denis à l'hôpital Avicenne (AP-HP) et professeur de psychiatrie.
Les personnes qui ont été exposées à des attentats, ou endeuillées par ceux-ci, peuvent avoir une impression « de violent retour en arrière, une forte réactivation des émotions
», dit-il.
« Les séquelles psychiques de tels événements, principalement l’état de stress post-traumatique (ESPT), peuvent être nombreuses
», rapporte-t-il. « Le principal symptôme de l’ESPT consiste en la reviviscence de l’événement traumatisant, de certaines perceptions intervenues durant la scène traumatique. Cela peut être des flash-back, des sons (bruits, cris, rafales), des odeurs (de sang, de poudre)… une impression sensorielle qui revient sans cesse et qui provoque la même détresse qu’au moment de l’événement.
»
Ces personnes développent une stratégie d’évitement et une hyper-réactivité. Par exemple, elles ne prennent plus le métro, sont en état d’alerte permanente, etc. Elles peuvent vivre des troubles du sommeil, des troubles cognitifs et des troubles anxieux.
Ces événements peuvent aussi faire apparaître un état de stress post-traumatique chez certaines personnes exposées à un tel événement précédent qui n'avaient pas développé ce trouble.
Photo : Rassemblement de personnes, dessins et messages de soutien à la craie sur la Place de la Bourse, à Bruxelles, le 22 mars 2016. Source : Wikipédia.
Psychomédia avec source : Le Monde.
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