<img src="http://www.psychomedia.qc.ca/media/articles/2012-08/image7564.jpg" align="left" hspace="15" vspace="2"
L'armée américaine a financé le développement d'un spray nasal qui pourrait constituer un médicament pour le traitement de crise suicidaire. En Afghanistan, les soldats américains qui mettent fin à leurs jours sont plus nombreux que ceux qui meurent sous les balles.
Le spray, qui délivre une dose de l'hormone thyréostimuline (ou thyréotropine, en anglais: "thyrotropin-releasing hormone"), produit quasi instantanément une légère euphorie et un effet antidépresseur. L'hormone, produite naturellement par l'hypophyse dans le cerveau, régule la sécrétion d'hormones thyroïdiennes, lesquelles sont impliquées dans l'humeur, la dépression et l'anxiété.
La substance est connue depuis longtemps pour son effet antidépresseur très rapide. Mais la difficulté est que l'hormone, administrée oralement ou par intraveineuse, se dégrade trop rapidement pour atteindre la barrière hémato-encéphalique qui protège le liquide céphalo-rachidien du cerveau contre les substances toxiques circulant dans le sang.
Michael Kubek de l'université d'Indiana et ses collègues ont développé un produit qui s'administre par voie nasale. Les molécules absorbées par les muqueuses du nez atteignent rapidement le cerveau via les nerfs olfactifs, contournant ainsi la barrière sang-cerveau. Des nanoparticules biodégradables ont aussi été utilisées pour protéger l'hormone.
Des essais cliniques sont prévus après une phase de développement qui pourrait durer un an.
Le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, a indiqué à un comité du congrès, le mois dernier, que l'armée américaine fait face à une épidémie de suicides et que les services de santé mentale devraient être améliorés, rapporte CNN. L'armée dépense environ 2 milliards annuellement pour la santé mentale. Selon une source citée par CNN, il y aurait des techniques prometteuses que l'armée pourrait déployer pour la prévention, mais elles impliquent un dépistage individuel en entrevue de deux heures avec un psychiatre, ce qui serait considéré trop onéreux.
Psychomédia avec sources: CNN, Le Figaro. Tous droits réservés.