En France, près d'un adulte sur trois souffre d'hypertension, dont la moitié qui l'ignore, selon une étude de Santé publique France publiée dans le numéro d'avril du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).
L’hypertension artérielle est définie par une pression artérielle systolique plus grande ou égale à 140 mmHg et/ou de la pression artérielle diastolique plus grande ou égale à 90 mmHg. Elle résulte de la force exercée par le sang sur la paroi des artères.
Elle constitue, souligne le BEH, le principal facteur de risque d’accident vasculaire cérébral et un facteur de risque cardiovasculaire important.
« La mortalité cardiovasculaire double pour chaque augmentation de 20/10 mmHg de la pression artérielle systolique/diastolique
», indique le BEH. « L’hypertension est aussi la cause de nombreuses autres pathologies, tout aussi invalidantes : insuffisance rénale, insuffisance cardiaque, anévrysme artériel, dissection aortique, arythmie, démence.
»
Anne-Laure Perrine et ses collègues ont analysé des données de l’enquête nationale Esteban, menée en France entre 2014 et 2016 auprès d’adultes âgés de 18 à 74 ans. La pression artérielle était mesurée lors d'un examen de santé.
Au total, 2 169 personnes ont eu au moins deux mesures de la pression artérielle.
Résultats :
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La prévalence de l’hypertension était plus élevée chez les hommes que chez les femmes (36,5 % vs 25,2 %) et augmentait avec l’âge.
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Seule 1 personne sur 2 avait connaissance de son hypertension.
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Parmi les personnes hypertendues, 47,3 % étaient traitées par un médicament à action antihypertensive.
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Parmi les personnes traitées, seulement 55,0 % avaient une pression artérielle contrôlée (44,9 % chez les hommes et 66,5 % chez les femmes).
Depuis 2006, alors que la prévalence, le niveau de connaissance et le contrôle de cette pathologie sont restés stables, la proportion de femmes traitées a diminué de manière importante, indique l'étude.
Depuis 2006, conclut l'étude, « aucune diminution de la prévalence de l’hypertension artérielle n’a été observée en France, avec toujours un adulte sur trois hypertendu. De plus, aucune amélioration du dépistage et de la prise en charge de l’HTA n’a pu être mise en évidence. Chez les femmes, la prise en charge thérapeutique s’est même dégradée sur la période.
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Psychomédia avec source : BEH.
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