Une femme sur 5, âgée de moins de 55 ans, qui subit une crise cardiaque n’éprouve pas de douleur thoracique, selon une étude canadienne publiée dans Journal of the American Medical Association (JAMA): Internal Medicine.
"Nous devons nous départir de l’image de l’homme plus âgé qui s’agrippe la poitrine, lorsque l’on pense au syndrome coronarien aigu (SCA), un terme qui désigne à la fois les crises cardiaques et l’angine de poitrine
", explique la Dre Louise Pilote de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM).
Des indices de SCA chez les jeunes et les femmes qui se présentent à l’urgence sans douleur thoracique sont les autres symptômes fréquemment associés à l’infarctus du myocarde, soit un essoufflement aigu, une faiblesse générale, des bouffées de chaleur alternant avec des sueurs froides et une douleur à l’épaule et au bras gauches, indique la chercheuse au Devoir.
Tous ces symptômes ne sont pas toujours présents, l'étude montrant aussi que les personnes ayant subi un infarctus sans douleur thoracique présentent souvent un moins grand nombre de symptômes associés.
"Nous devons être en mesure de reconnaître ces indices et de nous adapter à une nouvelle norme d’évaluation pour ses groupes non reconnus jusqu’ici comme les jeunes femmes
", dit la chercheuse.
"Dans le contexte de l’urgence, les femmes âgées de moins de 55 ans sont plus susceptibles que les hommes de recevoir un mauvais diagnostic et présentent donc un risque de décès plus élevé
", ajoute la Dre Nadia Khan de l’Université de la Colombie-Britannique. "Le public et les médecins doivent être sensibilisés au problème.
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Les chercheuses ont, avec leurs collègues, évalué plus de 1000 jeunes personnes hospitalisées à la suite d’un SCA. Les femmes étaient beaucoup moins susceptibles d'avoir éprouvé une douleur thoracique que les hommes et l’absence de ce type de douleur n’était pas le signe d'une crise cardiaque moins grave. Leur diagnostic de SCA avait été posé grâce à d’autres évaluations cardiologiques détaillées.
"L’étude a des implications chez les professionnels de la santé en soins d’urgence et les personnes à risque, en sachant que chaque seconde compte lorsqu’il est question de l’exactitude d’un diagnostic et du traitement à la suite d’une crise cardiaque.
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Source de l'illustration : IR-CUSM
Psychomédia avec sources: Centre universitaire de santé McGill, Le Devoir.
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