La plus vaste étude sur le pouvoir thérapeutique de la prière par des étrangers montre qu'elle n'apporte aucun bénéfice pour le rétalissement de patients subissant une chirurgie cardiaque.
Certains scientifiques espèrent que ces résultats d'une recherche, réalisée dans six centres médicaux américains et au coût de $2.5 millions, va clore une longue controverse sur la prière thérapeutique.
"Il y a eu deux importantes recherches, avec des centaines et des centaines de patients, qui ne montrent aucun effet" explique Dr. Harold G. Koenig, professeur de psychiatrie et de science comportementale à l'université Duke. "Passons à autre chose et mettons notre argent ailleurs" dit-il.
Plus de 1800 patients participaient à cette recherche. 604 d'entre eux recevaient des prières après s'être fait dire qu'ils pouvaient recevoir ou non des prières; 597 ne recevaient pas de prières et s'étaient également fait dire qu'ils pouvaient en recevoir ou non; 601 se faisaient dire qu'ils recevraient des prières et en recevaient.
Environ 65% des patients disaient croire fermement au pouvoir de la prière.
Des groupes de deux monastères catholiques et un monastère protestant ont offert les prières. On leur donnait le prénom et la première lettre du nom des patients qu'on leur attribuait. Les groupes commençaient leurs prières la veille de la chirurgie et continuaient pendant deux semaines.
Tous les membres des groupes de prières récitaient la même intercession, demandant une chirurgie réussie, un rétablissement rapide et réussi et aucune complication.
Les résultats montrent que les prières n'avaient aucun effet bénéfique sur le rétablissement des patients 30 jours après la chirurgie. Au total, 59% des patients pour qui on a prié et qui le savaient ont eu des complications comparativement à 51% pour le groupe qui n'a pas reçu de prière.
Les complications plus fréquentes dans le groupe qui savait recevoir des prières étaient mineures et possiblement reliées au stress. Les chercheurs font l'hypothèse que ce groupe a pu être inquiété par le fait qu'on priait pour eux. Les patients pouvaient se dire que leur condition était tellement mauvaise qu'ils avaient besoin de prières.
Les deux groupes étaient également susceptibles de développer des infections ou de mourir.
Source: www.latimes.com