La pratique de techniques de relaxation diverses, vingt minutes par jour, aurait un effet sur l'expression des gènes liés au stress selon cette étude menée par des chercheurs du Benson-Henry Mind/Body Institute (Boston) et du Beth Israel Deaconess Medical Center publiée dans la revue revue PLoS One.
Les chercheurs ont d'abord comparé les modes d'expression de gènes de 19 praticiens de différentes techniques de relaxation, telles que le yoga et la méditation, avec ceux de 19 personnes n'ayant jamais pratiqué de telles techniques. Les participants ne pratiquant pas les techniques ont ensuite suivi un programme d'entraînement de 8 semaines afin de vérifier si cette pratique changerait l'expression de leurs gènes avec le temps.
Des changements dans l'expression de ces gènes, dans la direction opposée, avaient déjà été constatés chez des gens souffrant de troubles comme le stress post-traumatique.
Peu importe la technique particulière utilisée, que ce soit des formes de yoga et de méditation, la concentration sur la respiration, la prière répétitive, dit Benson, les mécanismes impliqués sont les mêmes.
(1) La réponse au stress de l'organisme (aussi appelée « syndrome général d'adaptation ») a été décrite pour la première fois par Hans Selye en 1936. Il s'agit d'une réaction où l'organisme se prépare à agir (soit à combattre, soit à fuir). Cette réaction implique les systèmes nerveux et endocrinien. Les glandes endocrines libèrent des hormones (cortisol et adrénaline) qui, entre autres, accélèrent les rythmes cardiaque et respiratoire, élèvent la glycémie, augmentent la sudation et ralentissent la digestion.
(2) Herbert Benson a introduit en 1970 le concept de réponse de relaxation de l'organisme. Cette réponse a des effets opposés à la réponse au stress : ralentissement du rythme cardiaque et respiratoire, réduction de la tension artérielle et musculaire, baisse importante de la consommation d’oxygène.
Psychomédia
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