« Le Guide de la rénovation heureuse » (Éditions Trécarré, mars 2018) du journaliste Jean-Benoît Nadeau et de l'architecte Paul Bernier, n'est pas un manuel de bricolage.
Il « prépare plutôt à maîtriser le projet de rénovation — petit, moyen ou grand – dans son ensemble
», à « bien planifier et réussir ses rénos sans y perdre sa santé, sa chemise ou son couple !
»
« Tout y est
» afin de « planifier et de mener à bien cette entreprise dans la joie et l'harmonie
» : « de l'idée au plan, en passant par le financement, l'embauche de l'entrepreneur, la surveillance de chantier et le dépannage en cas de problème.
»
En plus de son métier de journaliste, Jean-Benoît Nadeau a effectué une dizaine de projets de rénovation chez lui, rapporte Le Devoir. Il a rédigé le livre qu'il aurait aimé avoir entre les mains lors de ces rénovations.
« Remarquez que je ne parle pas de rénovation joyeuse
», écrivait-il en 2016 dans l'Actualité. « Chaque réno est unique par son ampleur et sa nature, mais toutes viennent avec des imprévus, de la saleté, des contraintes budgétaires, des choix douloureux à faire… et toutes constituent une grande épreuve dans la vie d’un couple ! Je dis rénovation heureuse parce que j’ai toujours su éviter le malheur suprême : le chantier-qui-ne-finit-jamais ! Un de mes amis a passé 10 ans dans des travaux qui devaient à l’origine durer trois mois.
»
Plus des trois quarts du livre sont consacrés aux étapes préalables aux travaux en tant que tels. « La planification, ce n’est pas juste le plan, c’est toute une série de questions auxquelles il faut répondre soi-même », précise le journaliste.
« En étant architecte, et en faisant beaucoup de projets résidentiels, je m’apercevais que je faisais toujours les mêmes mises en garde et que les clients avaient toujours les mêmes étonnements, autant concernant les délais que le coût des choses
», a expliqué Paul Bernier au Devoir. « Avec le livre, les gens voient à l’avance le chemin qu’ils vont parcourir
».
« Un projet réussi suppose que l’on ait passé autant de temps à le préparer qu’à l’exécuter
», explique-t-il. « Le chantier lui-même ne représente qu’un quart du temps total », estime-t-il.
Les auteurs constatent que beaucoup de clients ont une impression de facilité. Les émissions de téléréalité pourraient y contribuer.
« Il y a une sorte de pensée magique qui existe partout dans la population et, en fait, soit on en est terrifié, soit on a des idées complètement irréalistes. Les gens ont peur de la rénovation, mais dès qu’ils décident d’en faire, ils tombent dans la pensée magique, peut-être par manque de compétences, peut-être par désir que ça aille le plus vite possible, puis ils sont surpris que ça prenne plus de temps et que ça coûte plus cher, surtout quand c’est mal planifié
», lance M. Nadeau.
Le livre présente notamment une série de renseignements légaux. « Ces avis sont très difficiles à rassembler parce qu’ils relèvent d’informations de différents organismes, de la Régie du bâtiment, de la Commission de la construction ou encore de l’Office de la protection du consommateur, tout est éparpillé et nous avons été les premiers à rassembler ça dans un livre
», explique Jean-Benoît Nadeau.
Psychomédia avec sources : Éditions Trécarré, Le Devoir.
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