Une étude, publiée dans la revue Society and Mental Health, a analysé les liens entre différentes caractéristiques familiales et le « locus de contrôle » chez les jeunes adolescents.

Le locus de contrôle (ou lieu de contrôle) décrit la mesure dans laquelle les gens se sentent maîtres de leur vie. À une extrémité de l'échelle, les personnes ayant un contrôle externe croient qu'ils sont impuissants et attribuent leurs succès et leurs échecs à d'autres personnes, à la chance ou au destin.

À l'autre extrémité, les gens ayant un contrôle interne considèrent que leur destin est en grande partie entre leurs propres mains.

Dara Shifrer, professeure de sociologie à la Portland State University, a analysé des données provenant de 16 450 élèves américains de 8e année interrogés dans le cadre d'une étude longitudinale nationale en 1988 et 1990. Elle a examiné quelles mesures du statut socioéconomique - éducation des parents, revenu familial, race et profession des parents - avaient la plus grande influence sur le « locus de contrôle » des enfants et pourquoi.

Le revenu familial était plus étroitement associé au locus de contrôle des adolescents que le niveau de scolarité et l'occupation des parents. La race n'influençait pas le locus de contrôle indépendamment des trois autres facteurs.

Les enfants ayant un statut socioéconomique plus élevé étaient plus susceptibles d'avoir un locus de contrôle interne, en grande partie parce que leurs parents discutaient plus souvent de l'école avec eux, que leurs maisons contenaient plus de livres et d'autres ressources, qu'ils obtenaient des notes plus élevées, qu'ils étaient plus susceptibles de fréquenter une école privée, que leurs amis étaient davantage orientés vers les études et qu'ils se sentaient plus en sécurité à l'école.

« Nous savons que le revenu façonne les comportements parentaux des gens, les pairs que les enfants ont, et les écoles qu'ils fréquentent », explique la chercheure. « Ce n'est pas seulement la perception des enfants, quand ils sont pauvres, leurs vies sont un peu plus incontrôlables. »

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Psychomédia avec sources : Portland State University, Society and Mental Health.
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