L’artiste peintre québécoise Corno (Johanne Corneau) est décédée le 22 décembre d’un cancer de la gorge, à l’âge de 64 ans. En 2013 le réalisateur Guy Édoin a produit un documentaire, « Corno, corps et âmes ».

« Cette femme infatigable de 60 ans, solitaire et passionnée, a tout sacrifié pour sa carrière », peut-on lire dans la présentation. « Contestée par l'intelligentsia de l'art au Québec, elle s'est exilée à New York et s'y est bâti une carrière internationale. »

Aujourd'hui, elle porte un regard lucide sur son œuvre et décrit les ressorts qui lui ont permis de survivre dans le milieu de l'art contemporain.

Pour la première fois, elle explique sa démarche et nous permet d'entrer dans l'intimité de son atelier dans le cadre de la préparation d'une exposition à Soho. »

Les critiques lui ont reproché de ne pas se renouveler suffisamment. Pourtant l'artiste semble complètement animée par la nécessité de se renouveler afin de continuer. Il a fallu ces 20 années à New York, dit-elle, pour arriver à peindre comme elle le fait.

À la veille de l'exposition de Soho, elle doit, comme toujours avant les expositions, arrêter de travailler sur ses toiles. Il faut qu'elle accepte, dit-elle, qu'elle était rendue là lorsqu'elle les a faites et qu'elle est déjà rendue ailleurs. Elle vit constamment, explique-t-elle, une tension entre de nouvelles façons de faire récemment découvertes et les façons plus établies, n'étant pas encore prête à intégrer les nouvelles et en développer le potentiel. Des tableaux précurseurs sont des révélations qui doivent germer avant que les nouvelles façons de faire s'élaborent davantage plusieurs tableaux plus tard...

Le film a remporté le Prix du public au Festival international du film sur l’art (FIFA).

Voici la bande-annonce :

Galerie d'œuvre sur le site Corno Studio.

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